Dans le Temple des vins du monde
Publié dansRencontres le 26 juin 2011 par Viviane – 3 CommentairesC’est le rendez-vous planétaire, pour sa trentième édition, des vins et spiritueux. C’est pour ainsi dire, l’équivalent de la biennale du Salon de l’auto, mais un salon exclusivement destiné aux professionnels. Vous ai-je déjà décrit ce qui, pour moi, est un « must have » ? Un simple badge, mais quel badge ! Celui qui ouvre les portes du plus grand salon des vins du monde : 2.400 exposants venus de 47 pays, 50.000 clients potentiels sur une surface de 90.000 m², ça fait quoi ? J’ai bien cherché c’est comme à peu près 12 terrains de foot. C’était là où il fallait être au moins une fois dans sa vie, enfin…. dans la mienne !!
Dès la gare Montparnasse, le train qui va vers Bordeaux est rempli d’une immense cohorte dont la Chine est à l’honneur ; pour « manger le marché » sans doute mais statistiquement nous en sommes encore un peu loin. En tous les cas j’avais l’impression que tout Paris se rendait à VINEXPO.
Dès l’entrée au salon je suis saisie par le gigantisme des lieux. Les stands (il faut compter en moyenne 10.000€ pour 16m2) se hissent en majesté, le merchandising est déployé pour magnifier les plus beaux flacons du monde, des plus grands négociants aux petits Châteaux ou Maisons familiales (d’une certaine envergure tout de même).
Dire que dans tout cet immense univers, j’y ai tout de même rencontré quelques « connaissances » . Cela me fait dire qu’un bon bout de chemin a déjà été parcouru, ce qui me ravie forcément.
Parmi eux les vins d’or de Chablis Grand Cru Les Blanchots vieilles vignes 2008 du domaine Billaud-Simon, que j’avais rencontré pour la première fois à une dégustation inoubliable, aux caves Legrand à Paris (un cadeau de mes amis Oréaliens) J’étais restée sous le charme… tout d’abord, la robe or, riche au reflet vert, brillante et limpide. Le nez développe des notes miellées, grillées, de noisettes sur des notes fraîches et fruitées, citronnelle, verveine, menthol d’une grande émotion.
Mais le meilleur restait à venir. Invitée aux dégustations programmées dans le « OFF » au grand théâtre de Bordeaux, j’ai fait de bien belles retrouvailles et rencontres.
Rencontrée à Paris pour la première fois aux dégustations de la RVF au Palais Brongniart, je suis allée retrouver les Champagnes Françoise Bedel. Propriétaire-récoltant depuis 3 générations sur une surface de 8 hectares (c’est à peu près la norme en champagne) un vrai vin de Vigneronne. Son champagne « ENTRE TERRE ET CIEL » 100% pinot meunier est une exception et une pure merveille. Le nez est frais avec des arômes de fleurs blanches (aubépine, acacia) puis se révèle des arômes de miel. Au palais, la bouche est vive à l’attaque. Le vin se révèle riche et ample sur un registre floral, renforcée par des arômes d’agrumes frais (citron, pamplemousse).
Après avoir fait un tour complet du grand théâtre de Bordeaux, monument historique imposant, une construction de style néo-classique de 1780, où des stands vous accueillent au milieu de la grands salle du Foyer tout comme d’autres dans le vestibule, je découvre enfin le vin qui ne s’expose jamais !! La Coulée de Serrant planté en vigne depuis l’an 1130 et dont l’année 2008 a été la 878éme vendange. La Coulée de Serrant, un cru magnifique de Savennières (vin de Loire) est à elle seule une AOC de 7 hectares seulement dont le Chenin blanc est l’unique cépage. Ce vin fait l’unanimité, tant par son architecture que par la complexité de sa palette aromatique (prune, abricot, amande, pralin, tilleul…) J’écoutais avec délectation la description de ce vin faite par son propriétaire. Quelle attention portée à la moindre de mes questions posées et quelle chance pour moi de découvrir ce que la terre et l’homme peut produire de meilleur !
Voila, mon périple s’arrête là et je veux vous dire combien, sur la route des châteaux, j’ai pu ressentir d’émotions notamment un certain CHASSE SPLEEN mais c’est une autre histoire….